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Le Consul général de Chine à Montréal fait le point sur la situation au Xinjiang
2021-03-15 22:48
 

Récemment, la Chambre des communes du Canada a approuvé une motion visant à déclarer la Chine coupable de « génocide » au Xinjiang. Ça m'a vraiment choqué et ça m'apparaît absurde. J'ai consulté la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPPCG) adoptée par l'assemblée générale des Nations unies, dont l'article 2 affirme les actes qui pourraient être définis comme un « génocide » , à savoir:

a) Meurtre de membres du groupe; b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

J'affirme qu'aucun de ces 5 actes ne s'applique à ce qui s'est passé ou qui se passe au Xinjiang.

D'abord, il importe de rappeler que la population ouïgoure du Xinjiang est passée de 10 171 500 à 12 718 400 de 2010 à 2018. Il s'agit d'un taux de croissance de 25%, ce qui est nettement plus élevé que celui de la population Han, le peuple dominant en Chine, qui était de 2%. Pour contourner ce fait, le « chercheur » et critique chinois Adrian Zenz ne fait que citer le changement démographique d'un certain quartier dans une ville du Xinjiang pour justifier le soi-disant « génocide ». C'est aussi absurde que si l'on parlait d'un déclin de la population montréalaise de la seule impression qu'on ait rencontré moins de personnes au cours d'une promenade sur le Mont Royal.

Peut-être conscient de la faiblesse de son argument, M. Zenz a introduit une autre preuve « convaincante », en disant que 87% des nouvelles procédures d'insertion de dispositif intra-utérin (DIU) en Chine ont été effectuées au Xinjiang, soulignant surtout "de provenance d'un rapport officiel chinois". J'ai eu la chance de trouver ce rapport intitulé l'Annuaire chinois des statistiques sanitaires 2019, publiés par la Commission nationale de la santé de Chine, qui indique noir sur blanc que le nombre de nouvelles procédures d'insertion de DIU au Xinjiang était de 328475, représentant 8,7% du total de la Chine (3,774,318). Je me demande s'il est encore dans la marge d'erreur quand il s'agit d'une différence de 10 fois.

Est-ce que la population du Xinjiang subit une « atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe »? Je voudrais signaler que toutes les régions du Xinjiang sont desservies par des autoroutes et ont accès à l'internet haut débit par fibre optique. Toute la population du Xinjiang bénéficie d'examens médicaux gratuits, et 99,7% des habitants sont couverts par l'assurance maladie de base. L'enseignement obligatoire de neuf ans est mis en œuvre dans l'ensemble du Xinjiang, et l'enseignement préscolaire de trois ans et l'enseignement de base de 12 ans sont assurés dans le sud de la région. La pauvreté absolue au Xinjiang a été éliminée, avec 3089 millions de personnes sorties de la pauvreté. J'ai vraiment du mal à comprendre comment le gouvernement chinois ait pu porter « atteinte grave » à une population tout en améliorant leur qualité de vie?

Il y a encore ceux qui parlent d'une élimination systématique de la culture ouïgoure. Je leur invite à découvrir les cinq langues sur les billets de banque en Chine (RMB) dont l'ouïgour. Il y a aussi les restaurants ouïgours qui sont très appréciés des Chinois, où l'on trouve non seulement la gastronomie musulmane du Xinjiang, mais aussi la belle musique et la danse ouïgoure. Plusieurs se savent peut-être pas que les écoles primaires et secondaires du Xinjiang proposent des cours dans les langues des minorités ethniques, telles que l'ouïgour, le kazakh, le kirghiz, le mongol et le xibe. Conscient que l'art ouïgour Muqam et l'épopée kirghize Manas ont été inscrits par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, chaque année, le gouvernement chinois organise des vols nolisés et fournit des services médicaux et de traduction à des délégations musulmanes qui se rendent à la Mecque pour le pèlerinage. Ce sont donc une élimination ou une protection?

Quelle est la réelle question du Xinjiang? Elle concerne la violence et l'extrémisme liés au terrorisme. De 1990 à fin 2016, des milliers d'attaques terroristes violentes ont frappé le Xinjiang et infligé de grandes souffrances à la population multiethnique de la région. Rien que l'attaque terroriste du 5 juillet 2009 à Ürümqi a causé 197 morts et plus de 1700 blessés. Les enfants privés de l'école, les filles perdant leur sourire, les amis n'osant plus se reconnaître... Que feraient les gouvernements, la population et les médias, si cette scène se produisait au Canada?

Afin de protéger sa population contre l'extrémisme, le gouvernement local du Xinjiang, s'inspirant de l'expérience de la communauté internationale et conformément à la loi, a créé des centres d'enseignement et de formation professionnels, qui ne diffèrent au fond en rien des centres de dé-radicalisation ou des systèmes de correction communautaire aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Les stagiaires de ces centres ont tous terminé leurs études en octobre 2019 et la plupart d'entre eux ont obtenu un emploi stable et vivent maintenant une vie normale. Depuis plus de quatre ans, aucun attentat terroriste n'a eu lieu au Xinjiang, la sécurité s'est enfin rétablie dans cette belle région multiethnique. 

C'est dommage que sur les sujets du Xijiang, certains de nos amis canadiens soient piégés dans des « Information Cocoons », en se satisfaisant aux reportages contre la Chine et fermant les yeux sur d'autres preuves évidentes. Ceci comme l'article publié par le site d'information indépendant américain The Grayzone qui révèle le vrai visage d'Adrian Zenz et ses mensonges sur Xinjiang, et le livre Ouïghours, pour en finir avec les fake news de l'écrivain français Maxime Vivas, qui s'est rendu deux fois au Xinjiang pour découvrir les faits, ou encore plus proche, les belles expériences partagées par notre chère amie québéquoise Lisa Carducci dans ses voyages au Xinjiang.

C'est dommage aussi que sur les sujets du Xijiang, beaucoup de voix soient obligées de devenir la « majorité silencieuse ». On voit seulement les propos de quelques demandeurs de l'asile politique, sans se demander pourquoi leurs propos changent toujours et deviennent de plus en plus exagérés. Et personne ne pense à interviewer les 200 millions de visiteurs chinois et étrangers qui ont voyagé au Xinjiang en 2019.

C'est encore plus dommage que certains prétendent « avoir vu ce qui se passe au Xinjiang », en négligeant le développement, la progresse, l'harmonie et la vie calme du Xinjiang, et sollicitent même de boycotter les Jeux olympiques d'hiver de Beijing 2022. Expulser parfaitement des relations internationales et du stade olympique l'esprit de dialogue et de communication, le respect de la diversité et la tolérance, ainsi que les esprits olympiens.

Pour conclure, je suis d'accords avec l'avis d'un ami canadien que la discussion doit s'établir sur le respect mutuel. Et ce qu'il faut respecter en premier, c'est la vérité.

 

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