Génocide, travail forcé, stérilisation, séparation des familles, interdiction de pratiquer sa religion...Que de termes lourds et sinistres bien sélectionnés pour nous rappeler la plus sombre page de l'histoire de l'humanité et pour imposer un lien avec la situation au Xinjiang. La liste des accusations faciles pourrait être longue. Quand on n'est en mesure d'écouter qu'un seul son de la cloche, il est difficile de s'en sortir.

Le même sujet a été abordé à la tribune du CORIM où l'ambassadeur de Chine au Canada Cong Peiwu a mis en lumière les politiques étrangères de la Chine et son regard sur les relations sino-canadiennes. Il a répondu à des accusations circulant depuis un certain temps et basées sur la désinformation qui, à vrai dire, constitue une des sources de l'aggravation des relations bilatérales.

Donc raisonnons ensemble sur la question. Deuxième économie mondiale. Acteur important sur la scène internationale. Pays d'une population de 1,4 milliard d'habitants et d'une histoire plusieurs fois millénaire. Défenseur du bonheur de son peuple et de sa diversité culturelle. Et ce, dans un monde de plus en plus globalisé. À quoi bon pour la Chine de s'attirer les foudres qui ternissent sa réputation à l'ère numérique où la réalité est à la portée du portable ?

La campagne de désinformation menée auprès du Xinjiang invite à une réflexion juste et sérieuse. « Pourquoi le Xinjiang est-il si important pour les gouvernements ..., notamment pour le gouvernement ...? Ce n'est pas parce qu'ils se soucient vraiment des musulmans. L'objectif, c'est de satisfaire leurs intérêts géopolitiques et de s'engager dans une propagande politique de fausses informations contre la Chine. Ils en ont déjà des expériences. » Voilà ce qu'a dit un Canadien Daniel Dumbrill lors de l'événement « Génocide au Xinjiang ? - Un panel de découverte sur Zoom ».

Lawrence Wilkerson, l'ancien chef d'état-major du secrétaire d'État américain Colin Powell, en a parlé franchement en 2018 lors d'un forum organisé par Ron Paul Institute for Peace and Prosperity. « La troisième raison pour laquelle nous sommes là-bas (en Afghanistan) est qu'il y a 20 millions d'Ouïghours (en Asie centrale et au Xinjiang). Si la CIA doit monter une opération en utilisant ces Ouïghours…il y en a 20 000 avec eux qui se sont terminés avec la Syrie en ce moment. Alors que la CIA voudrait déstabiliser la Chine, la meilleure façon de le faire serait de créer des troubles et de se joindre à ces Ouïghours pour pousser Pékin depuis des lieux internes plutôt qu'externes. »

Et si c'était cela le véritable motif des fausses nouvelles véhiculées sur le Xinjiang ? Déstabiliser la Chine alors qu'elle progresse année après année pour le bénéfice de ses citoyens et du monde entier !

CHEN, Xueming

Consul général de Chine à Montréal